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« Mon plaisir c’est mon désir. »

Quand je pense à toi ou en te regardant, mon désir approche, léger, entre ma tête et mon sexe.

Rien encore ne bouge pour le moment.
Juste cette légère envie d’être auprès de toi.
La promesse d’une kermesse rieuse
J’aime sentir l’éveil de mon plaisir c’est mon désir.
Je me glisse auprès de toi et me pose, juste avant de te toucher. Approche savoureuse, même encore chaste. Avec mes doigts sur toi, tout devient vrai.
Où les poser ?
Sur ton ventre ?
Au creux de ta taille juste à la naissance de tes hanches ?
Sur tes seins ? N’est-ce pas trop rapide !
Chaque fois, je me donne l’impression d’improviser, comme en en musique ou cuisine, à partir d’un thème connu et aimé : le voyage commence.

Mon désir veut rencontrer le tien, s’en assurer, s’en rassurer, se réjouir, s’épanouir de l’effet qu’il te fait.
Mes mains glissent sur toi à loisir, te redessinent, te sculptent, t’entrouvrent ; tu frémis. J’en veux plus : mes lèvres cherchent ton cou, mes joues les recoins soyeux de ta peau. Mon heureuse tension intérieure monte d’une marche, chaque fois que je vérifie la fermeté de tes cuisses, ou la courbe de tes reins.

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Mon corps se réveille à l’idée de…
Parfum de femme
L’odeur suave et ambigüe
D’une plante inconnue

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« Mon plaisir c’est ce désir. »

Plus que telle ou telle sensation précise d’épiderme, c’est l’envie de t’investir, que j’aime ainsi faire grandir.
Tous mes gestes veulent que tu m’espères, les yeux clos.
Parfois, je laisse mon sexe en spectateur.
Mes caresses t’ont mise sur un chemin où mon désir veut t’entraîner le plus loin possible.
Il cherche ta jouissance en te touchant, en te pressant de mille manières, en laissant ma bouche te mordiller, mes lèvres t’effleurer, te bouleverser.
Je veux attendre pour mieux m’emplir de cette force que tu stimules d’un soupir, d’un regard complice, d’un sourire confiant.
Je deviens le tapis volant qui t’entoure et t’emporte.

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Ma main glisse sous ma ceinture…
Secousses d’un dur
Sentir mon désir de toi
Que je vais jouir

Non, pas encore, c’est trop bon, il faut rebondir, il reste à découvrir.
J’intime à mon désir de me laisser tranquilles un instant.
Et là, soudain immobile, mêlé de toi, ne pouvant plus savoir qui est qui, je laisse mon plaisir, cette fois seul en scène, diffuser subtilement dans tout mon corps, les souvenirs de ce désir fou.

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« Mon plaisir c’est le désir. »

Mon désir nous soulève ensemble et le sentir me comble.
Mon appétit grandit, il n’en restera pas là. Si tu as déjà joui, il va te relancer tant qu’il lui reste force et envie.
J’entre en toi, tantôt en douceur, pour savourer chaque millimètre, tantôt d’un coup, comme aimanté.
Mes yeux se ferment pour mieux voir à l’intérieur.
Je te connais tant, je te découvre chaque fois.
Mon désir va et vient, explorateur amnésique et ravi de l’être.
Bien au chaud de toi, il prend les commandes, amplifie nos mouvements, accélère nos rythmes, te frappe comme la houle d’équinoxe la plage.
Il t’empoigne, te courbe, te retourne, t’ouvre plus encore, comme pour tout savoir de toi, pour repousser plus loin ton point extrême.

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Ma main sur mon sexe…
Je me suis masturbé en pensant à elle.
En vivant, en revivant toute la chaleur de nos délicieux ébats passionnés.

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Aujourd'hui j'essaye de dormir et je pense à toi.
Je pense à ma main dans ta culotte.
Je pense à ce qui pourrait arriver.
Je pense à mon nez dans ta fente, au tremplin de tes reins.
À ta bouche sur ma queue, ma main dans tes cheveux.
Au son vif d'une main nue sur une fesse nue.
Je me demande quel goût tu as là !
Aujourd'hui je cogite, ça remue, c'est chaud dans ma poitrine, acide dans mon ventre.
Je me demande si ça te ferait plaisir de le savoir.



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