Prends la plume 5

Moi : Le fouet, le fouet, le fouet et j’adore.

Elle : Ai-je décelé une once d’humour dans ces mots ? Es-tu doté d’un trait que j’adore chez un homme : l’humour. Je me trompe ? Sachant cela, je pense que je ne me priverais pas de te taquiner, voire de me moquer gentiment. J’ai une petite tendance à me moquer pour la moindre peccadille des hommes.

Je me demande si cela ne va pas t’inciter à me corriger. Si tu l’oses… Au fond de moi, j’espère bien que oui.

Moi : Virtuellement comme tu l’écris.

Elle : Pour tout t’avouer, mon corps aime avoir mal et souffrir. Aussi, compte sur moi pour te « provoquer » dans nos écrits. Je suis très taquine, volontairement un peu provocante, un peu insolente même si besoin est. Et je suis ravie de savoir que tu me fouetteras. J’espère quand même, qu’utiliser une ceinture ou un martinet ne te rebutera pas pour me battre. Oui, car j’aime être cinglée par ces instruments. Et pas seulement sur les fesses. Pour le fouet, je n’y ai jamais gouté et c’est peut-être dur à supporter. Mais, j’espère bien être marquée avec un jour.

Moi : Je m’en sers des fois.

Elle : Je vais m’efforcer de te donner envie de m’aimer de cette manière aussi, dans lesquels tu pourras faire preuve de « violence » si le cœur t’en dit. Sache que je préfère être fouettée sur tout mon corps. J’aime trop cela, même si c’est douloureux… Oui, j’ai envie que tu me fasses mal pour en jouir…  Oui, j’aime cela. Il te faudra un martinet, une bonne ceinture  ou un fouet et je te le montrerai bien mon cul, tout comme mon dos, mes cuisses, mes nichons, mon ventre et ma chatte. Oui, fouette-moi toute (pas à en être blessée, mais à en être marquée)… En tout cas, j’ai envie de bonnes histoires. Que j’en sois la seule héroïne ou pas n’est pas le plus important. Je suivrais tes humeurs.

Moi : Pour cela le réel est plus amusant. Je peux l’écrire. Je préfère le faire.

Elle : Je suis certaine que tu es capable de combler une femme qui te demande de la brutaliser, mais aussi de la câliner.

Moi : Oui et c’est important.

Elle : Tu sais, pour tout t’avouer, avec un homme, j’aime l'alternance des moments tendres avec des mots doux et les moments qui le sont moins avec un ton très, très grossier. A condition que je sache que la personne me respecte.

Moi : Je respecte toujours une femme. La dominer ne veux pas dire que je ne la respecte pas. C’est un moment M où je suis dominant une fois cette veste enlevée je redeviens Lionel.

Elle : Et, ce qui me plaît en toi, c’est que tu es une personne très respectueuse et sensible à sa partenaire, à ses désirs. Alors oui, tu m’as plus que convaincue de m’efforcer d’être la salope et la pute (que tu veux que je sois ?) que j’ai envie d’être entre tes mains, avec tes mots et les miens...

Moi : Salope ! (ce mot me vient à la bouche).

Elle : Au-delà du questionnaire et comme tu peux déjà le lire, je me livre totalement à toi. Je te dis tout… Dans notre jardin secret sommeille un volcan dont les entrailles sont prêtes à rugir, à exploser. Pour cela, ce volcan a juste besoin d’un vulcanologue téméraire venant le caresser de ses mots. Ce volcan s’appelle Pascale. Désires-tu toujours l’explorer, mon chéri ?

Moi : Je suis l’Haroun Tazieff de cette Passy.
Je n’ai pas peur de ses entrailles brulants de ses débordements torrides.
Viens chienne libidineuse, viens prendre ton os.
Et pendant que tu le ronges, de mon fouet je ventile ton corps.
Tu n’es que la page où le fouet trace ses marques.
Chaque partie de ton corps est fouetté…
Jusqu’au moment où tu me demanderas « grâce », grâce d’arrêter de te caresser avec le cuir Ce corps de femelle en rut, de salope concupiscente qui est là pour mon plaisir. Catin à prendre à utiliser, à offrir, pute à vendre…
Je frappe, le cuir lèche ton corps… demandes grâce !

Elle : Si oui, méfie-toi car de simples mots crus, des « horreurs » que tu lui diras, il réagira en conséquence. En volcan femelle ivre de laves brûlantes, ivre de fumées libidineuses, dans nos mails comme dans nos récits. Et tant pis pour toi, si cela te fait bander. J’espère même que tu te branleras souvent en pensant à moi, ton volcan plein de vie, ta douce salope…
Oui, j’espère que tu m’accompagneras dans mes fantasmes qui deviendront les tiens et inversement. Et tu es alors certain de me faire jouir de toi, car j’adore me masturber…

Moi : J’aime aussi cela me masturber.

Elle : Et lorsque je suis heureuse, je donne beaucoup. Je suis de nature généreuse.
Juste une petite confidence innocente (et volcanique ?) en passant : ce soir, je suis vêtue très sagement d'une jupe un peu ample, d'un chemisier noir et d'un haut de maillot de bain rose, mais je n'ai pas mis de culotte pour être plus à l'aise devant le clavier. Pour me caresser tout en t’écrivant… Quant à ma bouche, elle se ferait un plaisir de t’avaler la bite, mon beau salaud, et cela jusqu’aux couilles… Oui, j’en suis capable… Tout en me masturbant devant toi…

Moi : Pourquoi mettre une culotte lorsque tu me lis ?
Tu vas l’ôter à un moment, elle ne sert à rien.
Les femmes que je « domine » le savent bien que lorsque nous nous rencontrons elles ne doivent pas avoir de culotte. Elles savent que je les veux libre d’accès.

Pour Ma Bite, comme tu l’écris elle n’entre pas dans ta bouche aussi facilement c’est une récompense de me sucer, de sentir mon odeur. Être une salope n’est pas suffisant. Tu crois que je vais mettre mon sexe dans ta bouche ainsi ?

Je ne suis pas très gros mots, oui j’en dis régulièrement des « putains », des « merdes »… Au lit je n’ai jamais insulté une femme, pas de salope, pas de pute, pas de…
Les femmes qui se sont soumise ont eu des « Chiennes », « Esclaves » pas vraiment de quoi te faire changer de culotte.
Je veux bien apprendre, je n’ai juste pas trouve en face des femmes qui me le demandaient

Elle : Effectivement, « Esclave » n’a pas le don de me mettre en émoi, mais Chienne, cela vaut des salopes, putains, trainée, sale pute, pouffiasse et j’en passe. La vulgarité, je déteste en temps normal. En toute simplicité, il est vrai que je délivre l’image d’une femme élégante et sage, une bourgeoise parfois BCBG, a priori coincée, pouvant être tout aussi agréable que hautaine si je n’apprécie pas une personne. Mais, si j’ai le malheur d’être excitée… Et, en te lisant, tes mots me font déjà un effet qui « m’obligent » à me comporter comme une traînée. Alors, tu as devant toi une bourgeoise qui te demande de ne pas hésiter à lui dire des choses très, très sales.

Moi : Esclave, chienne, salope… peu importe le mot, les mots c’est que tu saches que tu ne peux rien me refuser. Viens femelle bourgeoise BCBG, sans culotte viens que je vérifié si tu es vraiment accessible, si je peux me servir de toi. Passer simplement ma main sous ta robe, ta jupe pour connaitre ton état, savoir si tu es vraiment une sale pute prête à la saillie.

Elle :
Je serais aussi enchantée que tu veuilles m’amener à me conduire, à devenir une putain et ta salope. En retour, je te propose une sorte de charte qui pourrait s’identifier à notre relation si prometteuse, charte à revisiter peut-être par tes soins :
« Espoir - imagination - écriture - amants virtuels - force des mots -  vice – douleur (pour moi) - indécence - rêve - séduction – douceur – câlins - franchise - sensibilité - sensualité - respect - trouble - confiance – plaisir et absence de jugement »

Moi : Tu l'es déjà. Moi je peux juste te conforté dans ce que tu es.
Une Nonne ne deviendra jamais libertine si elle ne l’est pas déjà. Elle peut l’ignorer là c’est un autre domaine.

Elle : Je meurs d’envie de l’appliquer. Je serais cette maîtresse virtuelle, XXX chéri, mais à la condition expresse que tu sois toi-même mon amant, l’amant vicieux à qui je pourrai avouer mes fantasmes les plus secrets, les plus pervers, sans que tu me juges, mais en me disant ce que tu en penses. Ta putain sur qui tu pourras expérimenter tes désirs les plus refoulés, dans des histoires, des récits, des scénarios, des jeux, des suggestions les plus pornos, les plus cochons que nous pourrons imaginer. Est-ce que tu bandes à cette évocation ? Pour ma part, je te répète que je mouille comme une salope à évoquer tout cela.

Moi : Tu contrôles tes mots. Ils sont là pour me faire vibre, que j’ai une érection et tu as peur que je perde le sens de notre échange.
Tu veux l’être soit le !
Tu veux dire des choses t’abandonner fais-le !
Je ne vais rien faire de ce qui n’existe pas. Je peux révéler, sublimer ce que tu es et si tu le souhaite vraiment.
Mes désirs refoulés ^^ Passy j’en ai peu, je trouve petit à petit celle qui me fait découvrir d’autres sensations.
Malgré mon vieil âge, j’ai encore du succès. Ne penses pas que je reste devant l’ordinateur à trouver l’image, le texte qui me fait vibrer. J’ai besoins de contact, de toucher, de sentir, de gouter l’autre.
Je suis un cérébral, je l’accorde volontiers et mes « rêves » je les réalise.
Je ne me servirai pas de mes « fantasmes », je me servirai de tes faiblesses et failles pour te caresser. Je ne suis plus ou moins l’objet de la belle, pute ou salope. Je suis l’outil qui sert à la faire jouir. C’est cela que tu veux ?
Tu veux que je te fasse jouir, que je te donne du plaisir épistolaire, que tu te serves de moi comme un gadget.
J’ai accepté le deal, je vais te faire jouir de mes écrits, de mes mots, ils te pénétreront te donneront des idées des envies d’être offerte, possédée, convoitée et abusée.
Mouilles et masturbes toi l’idée me plait.
Mets je n’oublie pas que tu es la Pute dans cet échange.

Elle :
Rien qu’avec ton mail, même s’il ne faisait que donner les contours possibles de notre relation, tu me fais déjà mouiller. Alors, nul doute que lorsque j’aurai à lire toutes les « horreurs » que tu m’enverras, salope comme je suis, mes doigts ne pourront pas quitter ma chatte, mon petit trou ou les deux. Tu ne peux pas savoir comme cela m’excite l’idée d’être ta putain et ton amante. Tout comme toi, je n’ai pas envie que tu me juges, je n’ai pas envie de te juger, mais j’ai très envie que tu me conseilles et même que tu me guides à l’occasion.

Marcel VERTES, "L'Ombre", extrait du portfolio Le pays à mon goût, Paris, 1921



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